Oui, je sais, ça faisait tellement longtemps que je n’avais rien publié dans cette catégorie que vous aviez oublié qu’elle existait! Et bien, TADAM! La voici de retour, avec une recette de tambouille toute simple pour vous concocter un baume cicatrisant. Alors, j’ai imaginé le mien spécialement pour le nouveau tatouage que je me suis fait faire il y a un mois, mais il marche aussi pour plein d’autres usages : gercures, peau ultra sèche, irritations, petites plaies, etc…
Vous allez me dire, mais, enfin, pourquoi ne pas utiliser de bepanthen comme tout le monde sur ton tatouage ?!
Ahah! Avez-vous regardé la composition du bépanthen ? Parrafine et vaseline, deux substances issues de la pétrochimie qui donnent une sensation d’hydratation avec leur côté filmogène, mais qui sont en fait occlusives (comme les silicones sur les cheveux, je vous en parlerait dans un prochain article). Ces deux substances, que l’on nomme huiles minérales, contiennent des perturbateurs endocriniens dont je préfère me méfier, et elles sont très facilement remplaçables par des huiles végétales, donc, plus aucune excuse pour ne pas passer au naturel!
La cicatrisation de mon tatouage s’est très bien passée, je n’ai même pas eu de grosses croutes, et donc de démangeaisons qui vont avec quand elles s’en vont. La joie!
N’ayez pas peur, même si vous n’avez jamais fait de produits cosmétiques, c’est vraiment très simple! Contrairement à une crème qui est une émulsion d’eau dans l’huile (ou huile dans l’eau, mais ceci est un autre débat), et qui peut un peu plus « faire peur » quand on est novice, un baume n’est composé que de corps gras, il suffit donc de faire fondre ce qui est à l’état solide (beurre végétal et cire végétale), et de mélanger à ce qui est déjà liquide (les huiles végétales, et les huiles essentielles si vous en mettez – j’ai choisi de faire sans cette fois ci).
Vous trouverez les ingrédients en parapharmacie, magasin bio ou sur internet facilement. Comparez bien les prix, il peut y avoir de grandes disparités!
J’ai composé cette formule en fonction des propriétés recherchées, mais également de ce que j’avais déjà chez moi. N’hésitez pas à utiliser d’autres huiles et beurres que ceux cités, tant que vous respectez les proportions solide/liquide, ça ira!
Baume cicatrisant spécial tatouage
pour un pot de 100 ml
Ingrédients :
Ingrédients solides :
- 40 ml de beurre de karité (hydrate, nourrit, facilite la cicatrisation)
- 10 ml de cire de candelilla (pour solidifier le baume et lui ajouter un côté filmogène, qui contrairement à celui donné par la paraffine et la vaseline laisse respirer la peau, tout en protégeant le tatouage)
Ingrédients liquides :
- 20 ml d’huile de rose musquée (très riche en vitamine F, anti-oxydante, elle a un très fort pouvoir cicatrisant)
- 10 ml d’huile de coco (protectrice, adoucissante, et nourissante)
- 10 ml de macérât huileux d’arnica (anti inflammatoire, et anti ecchymose, ben oui, l’air de rien un tatouage, c’est plein de mini-traumatismes pour la peau)
- 10 ml de macérât huileux de calendula (apaisant, anti inflammatoire et cicatrisant)
Préparation :
Pour toute préparation de cosmétiques homemade, il y a des règles d’hygiène à respecter : se laver les mains, désinfecter ou stériliser tous vos ustensiles et contenants, ainsi que votre plan de travail.
J’ai volontairement omis le conservateur car je savais que j’allais utiliser très vite ce baume. Si vous souhaitez le garder plus longtemps, vous pouvez ajouter 2 gouttes de vitamine E qui empêchera le rancissement des huiles.
Une fois toutes ces précautions prises, faites fondre doucement le beurre de karité et la cire. Une fois fondu, retirez du bain marie, et ajoutez les huiles et macérats huileux en remuant. Versez la préparation dans un pot, laissez refroidir, et voilà, c’est tout!
Je vous avait pas menti, fastoche, hein ?!
Et pour les p’tits curieux, voici mon p’tit nouveau, photo prise le jour J.