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Le yoga et moi

Je fais du yoga depuis deux ans, je me considère encore comme une débutante tant cet univers me parait vaste! Mais le yoga a pris tellement de place dans ma vie que j’ai eu envie de partager cet article avec vous. Et oui, je suis le cliché de la végé qui fait du yoga et qui mange des graines (sauf que je ne mange pas de graines!).

Allez, pour une fois, on quitte la cuisine!

Mes rencontres avec le yoga

Le yoga et moi avons mis du temps à nous rencontrer.

1er essai : j’étais à la fac, j’avais repéré un cours qui avait l’air bien. La dame était membre de je ne sais quelle fédération, ça avait l’air sérieux, c’était dans mon quartier, c’était facile. J’y vais avec une copine. Et pendant une heure, j’ai tenté de ne pas rire. Quand la dame nous demandait de respirer avec les poumons du dos. Quand tout le monde a chanté le Om. J’avais l’impression d’être dans un monde parallèle. Je n’y suis plus jamais retournée (on continue de rigoler régulièrement avec les poumons du dos avec mes copines par contre).

2ème essai : quelques années passent, je repère un cours juste en face de chez moi, aucune excuse pour avoir la flemme, c’est parti! Le cours est un cours tout niveau. Ouais, tous sauf le mien… C’est un cours d’Ashtanga (un yoga plutôt dynamique dans lequel s’enchainent une série de postures). Vous voyez l’image de quelqu’un dans un film qui court après son train sans jamais le rattraper ?! Et bien ça a été mon impression. Tout s’enchaine, en apnée pour moi vu que je ne sais pas respirer (une des raisons pour lesquelles je voulais faire du yoga tiens!), je suis toujours en retard, du coup, je me positionne mal, fais les trucs à moitié et surtout ne prends absolument aucun plaisir. J’irais 3 fois, ça sera pareil les trois fois, j’abandonne.

3ème essai : j’ai bien compris que l’ashtanga n’est pas pour moi, je me tourne vers le hatha yoga qui semble plus me convenir. Un cours pas trop loin de chez moi, malheureusement, l’effet « monde parallèle « de mon 1er essai refait surface : respiration yogique les yeux révulsés, posture sur la tête dès le 1er cours. Mouaif, pas pour moi.

C’est donc le 4ème essai qui fut le bon (soit plus de 10 ans après le 1er, comme quoi il n’est jamais trop tard…). Je m’inscris donc à un cours d’hatha yoga. La prof, Elsa, est douce, sa voix me porte (et croyez-moi, c’est pas une mince affaire, hinhinhin). Nous sommes son 1er groupe d’élèves. Elle explique beaucoup et bien, prend le temps et introduit les trucs estampillés « monde parallèle » tout petit à petit (de sorte que maintenant il me parait tout à fait normal de chanter le Om). Elle adapte son cours à l’énergie du groupe, au temps chaud, froid ou venteux, à la saison, à l’heure de la journée. Et surtout, elle est attentive à ce qu’on fasse bien, pas dans le sens de la posture parfaite, mais dans l’intention que l’on donne, et aussi pour pas que l’on se fasse mal. Bref, j’ai enfin trouvé mon guide!

Qu’est-ce que le yoga a changé dans ma vie ?

Rien de fond en comble, mais plein de petite choses en même temps. Et des petites choses qui ont beaucoup d’importance.

Le yoga apprend à ne pas juger, à ne pas se juger. A accepter. A accepter l’instant présent, là ou en est notre corps à ce moment là. Je ne placerais sans doute jamais mes deux jambes derrière ma tête comme les stars de youtube ou d’instagram, mais c’est pas grave, je peux vivre avec. Et du coup, j’accepte plus facilement mon corps qui ne rentre pas dans les normes, parce qu’il est là, présent, il me porte tous les jours, et il me permet de faire de grandes choses. Alors, je ne vais pas lui en vouloir parce qu’il manque de souplesse à mon goût, ou que mon ventre rebondi m’empêche d’aller aussi loin que je le voudrais dans certaines postures.

Une parenthèse importante sur les réseaux sociaux et le yoga. Au début, c’est hyper tentant de s’abonner à plein de comptes de yoginis pour se donner de l’inspiration, du courage, mais, finalement, les effets pervers arrivent très vite (comme les comptes healthy peuvent vite être culpabilsants dès qu’on mange un brownie à la margarine). Parce que sur ces réseaux, l’image de la yogini est assez uniforme : blanche, mince (voire maigre), avec des leggings hors de prix, faisant du yoga sur une plage du bout de monde, et d’une souplesse incroyable. Et tout ça, ça fout des complexes, et merde, c’est pas le but du yoga!! J’ai donc fait un grand tri dans mes inspirations yogiques, je vous ai fait un petit récap en fin d’article.

Et donc le yoga fait donc que j’ose (après beeaaauuuucoup d’hésitation) aujourd’hui publier des photos de moi faisant du yoga, même si je ne suis ni blonde, ni mince, ni sur une plage de sable fin, et même si je suis loin, très loin de la « perfection » dans mes postures!

Le yoga et moi, en pratique

J’ai donc mon cours hebdomadaire chaque mardi. Je me suis rendu compte rapidement que ça n’était pas suffisant pour progresser, j’ai essayé de faire un peu de yoga à la maison, mais c’était pas génial : je n’avais pas encore acquis assez d’autonomie pour construire des séances moi même, donc, au bout de trois torsions et deux chiens la tête en bas, je ne savais plus quoi faire…

Alors, je me suis mise en quête de vidéos qui pourraient m’aider. Bon, ça a été le même foutoir que pour trouver un cours irl : entre les vidéos faites pour des contorsionnistes et celles pour le club du 3ème âge, pas facile de trouver le juste milieu qui me convienne… Et, enfin, j’ai trouvé la chaine Yoga with Adriene. Alors, oui, c’est en anglais… Je trouve que c’est facilement compréhensible, d’autant que les mêmes termes  reviennent souvent, donc, je pense que même sans être bilingue, on peut s’y faire facilement!

Et Adriene, je l’adore quoi! J’en parlerais presque comme d’une copine tant elle amène de la simplicité, de la joie et de la douceur dans ses vidéos. Et sa devise c’est Find what’s feel good (trouve ce qui te fait du bien), et cette phrase est devenue un mantra pour moi! Elle est très drôle, très encourageante, dédramatise les postures, elle est positive, nous rappelle sans cesse que l’essentiel est l’intention, pas la posture finale. Elle donne plein de variantes pour chaque posture selon là où on en est. En janvier dernier, elle avait fait une série de vidéos « 30 days of yoga » : une vidéo par jour sur tout le mois de janvier. Elle a refait pareil cette année avec le « yoga camp ». C’est vraiment super, car même si on ne le fait pas tous les jours, on est dans l’esprit d’une progression, on apprend des bouts de postures que l’on assemblera quelques jours plus tard, c’est très pédagogique! En dehors de ces vidéos, il y en a plein d’autres, avec plein de thématiques pour que chacun y trouve son bonheur : des vidéos pour les débutants, des explications en profondeur de posture, des séances plutôt relax, d’autres plus dynamiques, on trouve de tout, et personnellement, je n’en ai pas encore fait le tour!

Depuis que j’ai commencé à faire du yoga avec Adriene, je dois faire du yoga environ 4 fois par semaine, et bien, j’ai plus progressé qu’en deux ans de cours uniquement hebdomadaire! Je vous encourage donc à faire du yoga souvent, même si ça n’est pas longtemps à chaque fois.

Je ne suis pas de ces gens qui se lève une heure plus tôt pour leur pratique, alors, je case mes séances à la maison en rentrant du travail, ce qui me fait un super sas de décompression, de quoi laisser les soucis et le stress sur le tapis de yoga et repartir toute neuve pour une belle soirée!

J’ajouterais un point important pour moi. Les cours « en vrai » ont été pour moi un passage obligé, je n’aurais pas pu démarrer juste avec des vidéos sur Internet. Enfin, j’aurais pu, mais clairement, je me serais fait mal : un mauvais placement est vite arrivé, surtout au début, et avoir un-e prof-fe en vrai qui guide précisément, voire nous corrige, ça aide (petit apparté : mon ostéo me dit que les yogis sont son fond de commerce, il en récupère à la pelle après des tentatives de headstand/postures sur la tête). Donc, allez-y mollo, hein!

Et le matériel dans tout ça ?

Un bon tapis. Point. Un article pour bien le choisir chez Clem. (évitez les tapis vraiment pas chers qui sont en fait super polluants, pour vous et la planète. Le mien vient de chez Bodynova, j’en suis très contente.

Et en plus, éventuellement :

Des briques de yoga, pour quand vous n’arrivez pas à toucher le sol dans certaines postures. Vous pouvez remplacer par des boites ou des livres, mais c’est vrai que les briques sont pratiques (solides, stables et légères).

Un bolster. What ?! C’est comme un demi-gros traversin. On s’en sert pour soutenir le bassin, ouvrir la poitrine, selon les postures. Il peut être remplacé par un gros coussin, un oreiller plié et deux, des couvertures roulées…

Des zolis habits. Parce que c’est toujours plus sympa plutôt que de pratiquer dans votre vieux sarouel qui date de votre période hippie. Les marques grand public se mettent de plus en plus à faire de jolis leggings, et en soldes, vous vous équipez pour une bouchée de pain.

Inspiration yogique

Le blog de Clem, en formation pour enseigner le yoga. Un blog plein d’informations sur la pratique du yoga, mais aussi sur la nutrition, et aussi une chouette petite boutique!

Le blog d’Aleksandra, le thé et le yoga : la vie quoi!

Le compte instagram de Cécile Doherty-Bigara qui a aussi un super blog très intéressant sur l’ayurveda : le palais savant.

Le blog de Maud.

Smootheries : un blog avec du miam-miam vegan ET du yoga 🙂

Le compte Instagram de Carine Castets.

Le compte Instagram de Dana Falsetti, une yogini inspirante!

J’espère que cet article un peu inhabituel pour mon blog vous aura plu, et vous aura donné envie de vous y mettre 🙂

Vous faites déjà du yoga ? Comment y êtes-vous venu-e-s ? Ça m’intéresse!

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