Pas évident de nommer ce plat qui peut à la fois se manger chaud, tiède ou froid. C’est un peu l’archétype de mes repas d’hiver : une céréale (même si le quinoa n’en est pas une, mais vous voyez le genre quoi), des légumes rôtis, et une sauce pour rendre le tout encore plus gourmand.
Le mois dernier j’ai participé à un atelier pour apprendre à faire soi même le miso. C’était passionnant, j’ai appris pleins de tournemains, et surtout je suis repartie avec mon kilo de miso qui attend sagement son tour dans mon placard. Au bout de trois mois, je devrais le remuer, et je pourrais le consommer au bout de 6 mois. Ça sera pile pour mon anniversaire, autant vous dire qu’il me tarde!
Et alors, je vous vois venir, mais qu’est-ce doncque le miso ? Pour beaucoup, c’est la soupe qui va avec votre menu de sushis à emporter, mais c’est bien plus que ça! Le miso vient en effet du Japon, c’est une pâte fermentée qui est faite à partir de graines de soja, sel, riz (ou orge), et d’un ferment nommé koji. Une fois le travail de fermentation achevé, il peut se conserver des années au frais. Et grâce à la fermentation, il devient un aliment très bienfaisant, plein de protéines (avec l’ensemble des acides aminés essentiels) et qui prend soin de la flore intestinale. C’est un aliment très utilisé en macro-biotique et en médecine traditionnelle chinoise.
Pour l’utiliser, vous pourrez le mettre dans vos soupes, mais je le préfère en sauce pour accompagner des légumes. Selon le contenu de mes placards, je mélange du miso à du tofu soyeux, un yaourt de soja, ou bien de la purée d’amande ou du tahin. Avec un peu de jus de citron et d’eau pour délayer, on obtient une sauce super gouteuse dont je ne me lasse pas! Allez y mollo, les saveurs diffèrent selon les variétés et les marques, certains sont vraiment très salés, dont à utiliser avec parcimonie!
Vous trouverez du miso en boutique bio, veillez à le choisir non pasteurisé pour bénéficier de toutes ses propriétés nutritionnelles. Il en existe plusieurs sorte, pour cette recette, j’ai utilisé le shiro miso (miso de riz) de la marque Lima. C’est un miso jeune. Je le trouve très doux, vraiment délicieux et moins salé que d’autres miso que j’ai pu goûter.
Quinoa au potimarron rôti et sauce miso
Pour 4 personnes
Ingrédients :
- 1/2 potimarron
- huile d’olive
- sel, poivre, paprika (fumé ici)
- un trait de sirop d’érable
- 1 poignée d’abricots secs
- 1 poignée de figues séchées
- 1 verre de quinoa sec (environ 160g)
- 2 verres d’eau
- une cuillère à soupe de bouillon de légumes en poudre (ou un cube)
- 1 oignon
- une poignée de persil ou de coriandre
pour la sauce au miso :
- 2 cuillères à soupe de tahin
- 2 cuillères à soupe de shiro miso (Lima)
- 2 cuillères à soupe de jus de citron
- 3 cuillères à soupe d’huile d’olive
- de l’eau pour délayez
Préparation :
Coupez le potimarron en dés (s’il est bio, inutile de l’éplucher). Mettez les dés dans un saladier, arrosez d’huile d’olive, d’un peu de sirop d’érable, et ajoutez les épices à votre goût.
Enfournez à 180°c pendant une vingtaine de minutes jusqu’à ce que les dés soient tendres.
Pendant ce temps, hachez l’oignon, et faites le revenir doucement quelques minutes dans une casserole ou une sauteuse avec un fond d’huile. Ajoutez le quinoa que vous aurez pris soin de rincer. Remuez, et ajoutez les deux verres d’eau et le bouillon. Laissez cuire à découvert, et à petit bouillon jusqu’à ce que le quinoa ai absorbé toute l’eau.
Préparez la sauce au miso en mélangeant tous les ingrédients dans un bol, en ajoutant l’eau en dernier, petit à petit jusqu’à obtenir une texture qui vous plaise.
Pour servir, mélangez le quinoa avec les abricots et les figues coupées en morceaux, et les dés de potimarron, nappez généreusement de sauce, et agrémentez à votre goût de persil ou coriandre.
Notes :
Vous pouvez remplacer le potimarron par une autre variété de courge.
Si vous n’utilisez pas la même sorte de miso, commencez par ajouter une toute petite quantité à votre sauce, goutez et ajustez si besoin.